Premier rassemblement le 26 mars 2006
Le dimanche, 26 mars 2006, au delà de 3 000 citoyens se sont rassemblés à Orford pour signifier leur désaccord avec l’annonce de l’intention du gouvernement de vendre une partie du parc national du Mont Orford.
- Clémence Desrochers
- Ils ne nous auront pas. Promis papa !
C’est dans la paix et la bonne humeur générale que la population a signifié avec une force inébranlable que cette fois-ci, l’exploitation économique à courte vision au profit de quelques privilégiés n’aurait pas préséance sur le patrimoine naturel et récréatif des générations passées et futures.
Même si le nombre impressionnant de citoyens présents dépassait les attentes des organisateurs, le rassemblement s’est déroulé sans anicroche. Les voitures ne cessant d’arriver, plusieurs ont du faire de grandes distances à pied pour se rendre de l’endroit où ils ont pu stationner leur automobile à la place du rassemblement. Au pied de la magnifique montagne, la scène offrait un paysage de beauté et de solidarité extraordinaire.
Tous se sont déplacés devant la mairie du canton d’Orford pour que leur cri du cœur soit entendu.
- 3 000 personnes au rassemblement d’Orford
À travers la foule, on a rencontré des jeunes, qui avaient fait le voyage pour que les dirigeants ne mettent pas en péril leur héritage. On a rencontré des amateurs de sports de plein-air, qui priaient le gouvernement de préserver un parc où tout le monde pourrait apprécier la beauté de la faune et de la flore, pas seulement une poignée de propriétaires de condos de luxe. On a rencontré des aînées, qui nous parlaient du rapide déclin des espèces animales et végétales dans la région, et qui imploraient le gouvernement d’au moins respecter les territoires de conservation que la population lui avait cédés. On a rencontré plusieurs citoyens qui nous disaient rarement manifester. Mais cette-fois-ci, le gouvernement allait trop loin, et c’est dans une ambiance de fête qu’on le lui signifierait.
Se sont unis des milliers de Québécoises et des Québécois qui brandissaient banderoles et pancartes, qui arboraient fièrement des maquillages colorés pour célébrer leur amour pour leur parc national et pour simplement faire comprendre au gouvernement que l’idée de vendre le parc ne va ni dans le sens du développement durable, ni dans le sens de ce que la population souhaite.
Et ce n’est qu’un début : si ce rassemblement convoqué à la dernière minute a mobilisé des milliers de citoyens, il ne s’agissait que d’un prélude à la grande manifestation nationale du samedi le 22 avril à Montréal à l’occasion du Jour de la terre.